Deux employés de la morgue d'un hôpital de Dar es Salaam en Tanzanie ont avoué à la police avoir ouvert le ventre d'un citoyen Ghanéen décédé pour lui voler la drogue dissimulée dans son estomac, a-t-on appris samedi de source policière.
Les deux employés travaillent à la morgue de l'hôpital de Mwananyamala, dans la capitale économique tanzanienne, où le corps d'un ressortissant Ghanéen avait récemment été transporté après avoir été retrouvé mort dans une chambre d'hôtel de la ville, selon un communiqué d'un responsable de la police locale, Simon Sirro.
"Les deux travailleurs de la morgue ont reconnu avoir ouvert le corps" le 20 mai pour s'emparer de la drogue, selon le communiqué, qui précise que le ressortissant ghanéen avait succombé à une overdose.
Pour transporter leur marchandise, les trafiquants de drogue ont régulièrement recours à des "mules", des passeurs qui ingèrent la drogue conditionnée dans des petits sachets étanches. Ces derniers se déchirent parfois sous l'effet des sucs gastriques, provoquant une overdose.
Toujours selon la police, les deux agents de la morgue ont reconnu avoir ensuite vendu les 32 capsules de drogue à un homme d'affaires, qui les a lui-même revendues à un certain Ally Nyundo, déjà soupçonné de trafic de drogue par les forces de l'ordre. Ces deux suspects ont également été arrêtés, à une date non précisée.
L'Afrique de l'Est est devenue un "itinéraire-bis" pour les narcotrafiquants. Elle offre une alternative à la traditionnelle Route de l'opium qui emprunte l'Asie Centrale et les Balkans.
Baptisée "Smack Track" ("La piste de la poudre"), cette voie d'acheminement a été révélée une première fois en 2010, quand des policiers ont intercepté au nord de la Tanzanie quatre nationaux et deux Iraniens, transportant 95 kilos d'héroïne.
Début mai, un baron de la drogue tanzanien, Ali Khatid Haji Hassan, accusé par la justice américaine d'être à la tête d'un réseau mondial de trafic de cocaïne et d'héroïne, a été extradé vers les Etats-Unis.
Avec AFP
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